La rentrée des classes fut morose, bien que Yann
La rentrée des classes fut morose, bien que Yann ait de nouveaux copains il sentait une atmosphère pesante à la maison et dans le quartier. De grandes affiches étaient placardées sur les murs des bâtiments et parlaient de mobilisation générale. Jules n’avait pas encore reçu sa lettre. Chaque matin Ninon se précipitait à la rencontre du facteur pour être la première informée. Son frère plus jeune avaient déjà reçu son affectation, les deux ainés étaient aussi en attente. Son père devrait redoubler d’ouvrage pendant l’absence du fils qui le secondait sur les chantiers. Ce ne serait pas chose facile, l’âge avançant, Marie seconderait au mieux et compléterait son travail à l’usine par les heures supplémentaires engendrée par la pénurie d’hommes mobilisés. Chez Chabert, les parents de Jules, l’inquiétude s’installait, ses frères étaient aussi mobilisables.
Ce matin du 15 septembre, Ninon ouvrit l’enveloppe. Jules avait son affectation pour le régiment des chasseurs à pied de Mulhouse.
Malgré les recommandations du médecin qui lui interdisait de faire du vélo, elle demanda à Yann de surveiller le petit jojo. Elle enfourcha son velo et pédala en direction de l’usine de Jules. Elle le fit appeler par le garde dans sa petite cabine à l’entrée de l’entreprise. Jules sortit rapidement, les mains pleines de cambouis. Il comprit vite et prit une mine consternée. Le départ serait pour le surlendemain. Il prendrait le train à la gare de Villefranche.
Le soir à la maison, marie vint leur rendre visite, ses deux frères avaient aussi leur ordre d’affectation et les frères de jules également. Tous ces jeunes hommes qui s’en allaient ! Les nouvelles à la radio se voulait plutôt rassurantes .La guerre ne serait pas longue et la France s’engageait à donner une bonne leçon à Hitler.